[i57o]                                                DE LA VILLE DE PARIS.                                                    193
CCCXXXV1Ï [XXIV]. — Lettres du
2 octobre 1570. (À, fol
"De par le Roy'1'. «Très chers et bien amez, combien que par cy devant, à l'occasion des troubles et guerres civilles advenues en nostre Royaulme, nous ayons vendu et alliéné de noz domaine, aydes, gabelles et aultre nostre revenu pour subvenir au payement des gens de guerre qu'avons esté contrainctz entretenir et sol-doier pour la conservation de nostre estat, repoz et tranquilité de noz subjectz; toutesfois, d'aultant que cela n'a peu suffire pour licencier et renvoyer hors nostred. Royaume les gens de guerre estrangers qui y ont esté par nous entretenuz pour nostre service, durant lesd, troubles, nous avons advisé, pour le plus expédient et prompt secours de deniers qui nous faict besoing, vous faire encores vendre et consti­tuer de nostredict revenu jusques à la somme de cinquante mil livres tournois de rente, à prendre tant sur les fermes des impostz et billotz de nostre pays et duché de Bretaigne'2', que sur la creuë de cinquante cinq solz tournois qui se lieve à nostre proffict sur chascun muyd de sel qui passe et est mesuré à Ingrande(3', pour en recouvrer la somme de six cens mil livres tournois à raison du denier douze, suyvant noz ordonnances et ainsi qu'il est plus à plain contenu et speciffié par noz lettres pa­tentes du xxvimc du mois passé'4'.
Roy pour les vic mil livres tournois.
14 v»; B, fol. 18 r°.)
"Et neantmoings pour ce que depuis avons con­sideré que le recouvrement de lad. somme pourroit tourner en longueur, et que en pourrions avoir tar­dif secours, s'il n'estoit par nous permis et accordé prendre de noz debtes pour partie d'icelle, avons aussi advisé à faire ainsi qu'il est dict ct porté par aultres noz lettres patentes à vous addressans. Dont vous avons bien voulu advertir, à ce que faciez con­vocquer et assembler noz bons et loyaulx subjectz habitans de ceste nostre bonne Ville et cité de Paris, en tel nombre qu'adviserez, pour leur faire entendre nostre vouloir et intention et icelluy effectuer. A ceste cause, vous prions et neantmoings mandons ce faire le plus promptement et dilligemment que faire se pourra; quoy faisant, nous ferez service bien agreable. Et nous asseurant que n'y ferez faulte, prierons Dieu vous avoir en sa saincte et digne garde.
"Donné à Paris, le premier jour d'Octobre
M. Ve LXX. 1)
Signé :"CHARLES». Et au dessoubz : "Pinartn.
Et au doz est escript : «A noz très chers el bien amez les Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne ville de Paris*.
Lettre du Roy receue le nm° octobre 1570
(5)
CCCXXXVI1I [XXV]. — Mandemens à la mesme fin.
3 octobre 1570. (A, fol. i5 v°; B, fol. 18 v°.)
"Monsieur le Premier President, nous vous prions vous trouver demain, à une attendant deux heures de reUevée, en l'Hostel de ceste Ville, pour ouyr la lecture de certaines lettres du Roy pour raison du recouvrement de la somme de vic mil livres, pour cinquante mil livres tournois de rente demandez à constituer'6' à lad. Ville, à prendre sur les assigna-
tions portées par lesd, lettres, et levez par la forme contenue en ses lettres patentes. Vous priant de re­chef n'y vouloir faillir.
«Faict au Bureau de la Ville, le troisiesme jour d'octobre m.v'lxx.h
Semblables mandemens ont esté envoyez à mes­sieurs les autres Conseillers de lad. Ville'7'.
O' Cette formule manque dans A.
--) Voir, au 3 juin précédent, la délibération du Bureau au sujet du transport que le Roi voulait faire à la Ville de 5o,ooo livres de rente sur les impôts et billots de Bretagne (n° CCXCVI, p. i65-i66 et les notes).
I-) Ingrandes, canton de Saint-Georges-sur-Loire (Maine-et-Loire), à 33 kilomètres d'Angers. Pont sur la Loire.
(*) Ces lettres ne sont mentionnées ni dans la Compilation chronologique de Blanchard, ni dans les collections imprimées d'édits et ordonnances.
--) La suscription et la date de réception ont été omises dans B.
(-) Var. -à constitution» (B).
l') Ces deux lignes manquent dans A.
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